La médiation par l’animal
Les origines ?
La Médiation Animale (zoothérapie) est un domaine de recherche très récent.
Les premiers écrits sur l'usage thérapeutique des bêtes indiquent qu'on se servait des animaux de la ferme en traitements complémentaires chez les patients souffrant de troubles psychiatriques.
Toutefois, ce sont les infirmières qui ont implanté la pratique en milieu thérapeutique.
Florence Nightingale, fondatrice des techniques infirmières modernes, fut l'une des pionnières dans l'emploi d'animaux pour améliorer la qualité de vie des patients.Durant la guerre de Crimée (1854-1856), elle gardait une tortue à l'hôpital parce qu'elle savait, pour avoir observé le comportement des animaux depuis sa tendre enfance, que ceux-ci avaient le pouvoir de réconforter les gens et de diminuer leur anxiété.
Sa contribution a été reconnue par le psychologue américain M. Boris Levinson, que l'on considère comme le père de la zoothérapie. Au cours des années 1950, il fut l'un des premiers à rapporter le bien-fondé de l'utilisation d'animaux de compagnie dans le traitement des troubles psychiatriques.
De nos jours, la Médiation Animale (zoothérapie) ainsi que les activités incluant la présence d'un animal se retrouvent dans une variété de cadres thérapeutiques.
En théorie, comment cela se passe ?
La Médiation Animale (zoothérapie) s'organise sous 2 formes d’après la formation dispensée par AGATEA.
- Sous forme de séance programme :
Ces séances peuvent avoir des orientations éducatives ou thérapeutiques.
Les activités sont subordonnées à 2 conditions :
- Exercer l'activité dans le cadre d'un programme avec un thérapeute (souvent un psychologue, psychiatre, psychomotricien etc.), en lien direct avec celui-ci.
- Élaborer des évaluations régulières au niveau des comportements mais aussi des programmes eux-mêmes qui peuvent évoluer.
- Sous forme de séances occasionnelles :
Ce sont alors de simples activités assistées par l’animal.
De manière générale, c'est une méthode préventive utilisant l’animal dans le but d’améliorer la qualité de vie de la personne ciblée en augmentant sa motivation à participer à d’activités récréatives. Dans ce cas, l'animal n'est pas considéré comme un intermédiaire mais devient le centre d'intérêt de l'activité.
En pratique, comment cela se passe ?
- J’ai 3 axes lors des séances avec mes petits compagnons
- la motricité : je collabore avec l’animateur sportif, le psychomotricien, l’ergothérapeute ou kinésithérapeute pour fixer des objectifs pour les résidents.
On va travailler sur la motricité globale au travers de parcours de maniabilité (slalom, franchissement de barre au sol, passage sous des arches, changement de type de sol pour la stabilité) ou motricité fine (on fait le pansage des chevaux, on brosse les petits animaux, on découpe des légumes, on prépare des brochettes ou enrichissement, on cache de la nourriture au chien dans des outils adaptés etc). Pour les différents événements de l’année (fêtes, journée à thème), nous réalisons des cartes souvenirs ou affiche avec les photos des résidents en compagnie des animaux. - L’entrainement et stimulation cognitif : je collabore généralement avec l’animateur ou le psychologue.
Nous tâchons de ralentir les effets d’une maladie dégénérative ou éveiller une personne atteinte d’un trouble psychique par exemple. Les animaux sont au cœur de jeux, tel que reconnaître et citer les parties de son corps, les reporter sur leur propre corps, identifier ce qu’ils mangent voire ce qu’on leur prépare en atelier en identifiant les différents fruits et légumes. Nous jouons pour trouver des animaux, des pays dont ils sont originaires. La cohésion du groupe étant aussi valorisée au travers de l’entraide pour ces jeux. - Le « bien être » : ces moments de partage autour de l’animal en évoquant leur souvenirs, leur expérience, apporter du réconfort par le seul contact de l’animal, apaiser par la présence rassurante et non jugeante d’un être vivant. Ces moments sont généralement réalisés au travers de portages ou passage en chambre pour les résidents d’Ehpad.
Pour le déroulement des séances, il faut favoriser un espace au calme, de préférence à l’écart du passage, avec des tables modulables ou en longueur, permettant de tourner autour facilement. Je me charge de venir avec tout le matériel nécessaire pour les séances (napes, tapis, matériels de cuisine, matériels créatifs, supports visuels, accessoires de jeux, parcours motricité etc). Les animaux sont suivis au niveau sanitaire et dé-parasités régulièrement. Le matériel est désinfecté entre chaque séance. Seul le gel hydroalcoolique est à fournir par l’établissement.
Un débriefing oral est réalisé avec l’équipe accompagnante régulièrement sur les objectifs fixés. Les objectifs évoluent au fil du temps d’un commun d’accord sur les contrats longue durée. Des feuilles d’émargement peuvent être complétées pour le suivi participatif. Des comptes rendus trimestriels peuvent être rédigés par mes soins sur les objectifs fixés mais cela devra être précisé en amont pour la prise de note et l’efficience de celui-ci.
Une fois tout cela identifié et mis en œuvre, il n’y a plus qu’à profiter. La réussite d’une séance passe avant tout par le bonheur que ces instants procurent 🤗
La formation
Afin de vous apporter des séances construites, des programmes adaptés, une thérapie qui a du sens et surtout du professionnalisme, je me suis formée auprès de l’un des organismes pionnier dans ce domaine.
J’ai suivi la formation « Chargé(e) de Projets en Médiation par l'Animal® » au cours de la session 2020/2021. Cette formation reconnue par l’état débouche sur un diplôme de Niveau V (Bac+2)
JORF n°0295 du 21 décembre 2018 texte n° 63
Enregistrement RNCP – N° 31943 - arrêté du 17 décembre 2018
Je continue à me former régulièrement sur des modules complémentaires afin de vous apporter les meilleures séances possibles.
Vous trouverez ainsi de plus amples informations concernant la médiation animale, son champ d’application, l’histoire de celle-ci détaillée de ses origines jusqu’à la reconnaissance de notre métier grâce à une certification en suivant le lien ci après.